Bien qu’il soit relativement récent, le paintball a réussi à s’imposer comme un sport légitime. Développé en Australie dans les années 1980, le paintball est devenu très populaire dans les pays anglo-saxons. Aux États-Unis, 3,71 millions de personnes ont joué au paintball de manière compétitive ou récréative en 2016.
Les débuts du paintball
Pour connaître les origines du paintball, c’est au pays des kangourous d’Australie qu’il faut se rendre. Dans les années 1970, les bergers utilisaient des lancettes hypodermiques pour arracher des billes de peinture afin de marquer plus efficacement leur troupe. Ainsi, ils n’ont pas besoin de rassembler leurs animaux avant de les marquer, un simple coloriage suffit.
Cette activité s’est ensuite exportée en Nouvelle-Zélande avant d’arriver aux États-Unis.
En 1981, la toute première partie de paintball est jouée. Le but est de récupérer le drap sans être touché, douze joueurs s’y affrontent. Il est connu aux États-Unis en 1982 sous le nom de National Survival Game. Il faut attendre deux ans pour que le paintball soit mentionné par les fabricants, les magasins d’articles de sport, et parfois même les supermarchés.
À Toronto, au Canada, le premier terrain de paintball en plein air ouvre ses portes. Ces dernières années ont permis à ce sport de se démocratiser, marquant le début des premiers tournois. Depuis, le paintball n’a cessé de se développer et de s’exporter à travers l’Europe, dont la France, depuis 1991.
L’équipement nécessaire
Le paintball est régi par des règles de sécurité très strictes. C’est pourquoi vous tenez un lanceur qui envoie des billes à 100 m/s, et non un ballon. En théorie, un lanceur de billets électronique est capable d’envoyer 30 billets par cycle.
Au départ, il y a le lanceur. Composante principale de ce sport, le lanceur est divisé en plusieurs familles. La plus populaire est celle des lanceurs semi-automatiques car le tir doit être au coup par coup. Cette famille est encore divisée en composants mécaniques et électroniques. Comme il possède une carte électronique programmable qui augmente la cadence de tir et permet de tirer plus de coups sans compter sur la détente, le dispositif électromécanique est souvent réservé au jeu de compétition. Le CO2 ou l’air comprimé situé dans la bouteille sert à propulser les projectiles ; toutefois, l’air comprimé est désormais préféré au CO2.
La deuxième pièce de l’équipement du joueur de paintball, et la plus cruciale, est le masque obligatoire. Si vous l’enlevez, le jeu prendra fin. Et pour cause, les balles peuvent infliger des dommages importants. Même s’ils sont peu fréquents, les accidents arrivent parfois, surtout autour des yeux. Une balle de peinture dans l’œil, et si vous avez une chance, vous ne la perdrez pas. De plus, que ce soit lors d’une compétition ou que le port de la balle soit autorisé, il est interdit de tirer la balle à plus de 10 mètres.
Enfin, utilisez divers moyens de défense, tels que les genouillères, les armures et les vêtements blindés, pour minimiser les dommages causés par les balles tirées par vos ennemis ou vos alliés. En ce qui concerne les chutes, elles atteignent même les meilleurs.
Cependant, ne tentez pas un plongeon amorti si vous n’êtes pas habitué.
Les règles du jeu
Le plus souvent, toucher son adversaire est nécessaire à la victoire. Pour que le billet soit comptabilisé, il faut encore qu’il explose. Les trois principales catégories de jeux sont le recball (loisir), le speedball (compétition) et le milsim (simulation tactique militaire). Si vous pensez que vous pourriez être touché par un tir, quittez la zone et attendez la fin de l’action. Mais quoi qu’il arrive, portez toujours votre masque. Et c’est toujours obligatoire de le porter.
La composition d’une équipe est similaire à d’autres sports d’équipe. Le paintball a ses équipiers affectés à plusieurs postes. Les objectifs des assaillants sont de prendre les positions avancées et d’attirer les tirs. La mise en place doit donner la direction du jeu et utiliser la carte de polyvalence pour remplacer un allié tombé. Pour empêcher l’ennemi de relever la tête et de comprendre la stratégie de mise en place, les arrières doivent couvrir leurs alliés et gêner au maximum les positions ennemies.
Les joueurs utilisent principalement leurs mains et leurs voix pour communiquer entre eux. Les mêmes signes tactiques que ceux utilisés dans les opérations militaires sont utilisés ici. La communication y est plus rapide, plus claire et, surtout, inaudible pour vos adversaires.
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Le paintball est un sport légitime
Il constitue un défi tant physique que mental et exige précision, détermination et obstination. Pour éviter de bloquer les pneus de vos coéquipiers avec des briques, vous devrez également faire preuve d’un esprit tactique et d’une bonne coordination œil-main. Des compétitions et des tournois internationaux sont programmés depuis de nombreuses années. L’équipe canadienne Edmonton Impact a remporté l’édition 2017 de la Coupe du monde NXL.
Un sport controversé
Il est difficile d’ignorer que le paintball ressemble à un conflit militaire. Deux camps entièrement équipés s’affrontent en volant au-dessus de leurs têtes, et le vainqueur doit entrer en contact. Cependant, une fois la militarisation de cette activité mise de côté, il est facile de voir son côté récréatif. Certains critiques ont également dénoncé la possibilité que des extrémistes, des membres des organisations terroristes ou paramilitaires. D’ailleurs, l’armée US en a fait une simulation d’opération et un exercice d’entraînement.